•  Une aube affaiblie
     Verse par les champs
          La mélancolie
    Des soleils couchants.
          La mélancolie
      Berce de doux chants
      Mon coeur qui s'oublie
        Aux soleil couchants.
        Et d'étranges rêves,
         Comme des soleils
     Couchants sur les grèves,
         Fantômes vermeils,
           Défilent sans trêve,
          Défilent, pareils
       À de grands soleils
    Couchants sur les grèves.

    verlaine


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  • Il pleure dans mon coeur
    Comme il pleut sur la ville,
    Quelle est cette langueur
    Qui pénètre mon coeur?

    O bruit doux de la pluie
    Par terre et sur les toits!
    Pour un coeur qui s'ennuie
    O le chant de la pluie!

    Il pleure sans raison
    Dans ce coeur qui s'écoeure.
    Quoi! Nulle trahison?
    Ce deuil est sans raison.

    C'est bien la pire peine
    De ne savoir pourquoi,
    Sans amour et sans haine,
    Mon coeur a tant de peine!


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  • La terre était informe et vide. Les ténèbres recouvraient de particules noires tout ce qui n'était pas parti en fumée. Une ombre de suie semblait flotter au-dessus des cendres, ramassant de-ci de-là quelques joyaux et gemmes ternis, infimes trésors calcinés.

    « ... Qu'as-tu fait, ô toi que voilà

    Pleurant sans cesse,

    Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà...»

    Un tourbillon de vent souleva cendres, poussières et scories emportant avec lui l'ombre mouvante.


    Il y eut un soir.

    Il y eut un matin.

    Et ce fut un nouveau jour.


    « Sagesse » de Paul Verlaine


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